Dans l'ombre des États-Unis

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Aug 24, 2023

Dans l'ombre des États-Unis

Note de l'éditeur : Une version de cette histoire apparaît dans le bulletin d'information de CNN, Pendant ce temps au Moyen-Orient, un aperçu trois fois par semaine des plus grandes actualités de la région. Inscrivez-vous ici. En tant qu’États du Golfe riches en pétrole

Note de l'éditeur : Une version de cette histoire apparaît dans le bulletin d'information de CNN, Pendant ce temps au Moyen-Orient, un aperçu trois fois par semaine des plus grandes actualités de la région. Inscrivez-vous ici.

Alors que les États du Golfe riches en pétrole cherchent à diversifier leurs partenariats militaires, ils se retrouvent pris au piège de la rivalité croissante pour la domination mondiale entre les États-Unis et la Chine.

Les Émirats arabes unis, l'un des alliés les plus proches des États-Unis dans la région, prévoient d'organiser ce mois-ci leur tout premier exercice militaire avec la Chine, a annoncé le ministère chinois de la Défense à la fin du mois dernier.

La nation est un partenaire militaire des États-Unis, ayant servi six fois aux côtés des forces américaines, et a reçu certaines des armes les plus avancées que Washington ait vendues au Moyen-Orient.

Surnommé l'exercice conjoint des forces aériennes Chine-EAU Falcon Shield-2023, cet exercice aura lieu en août dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, a indiqué le ministère, sans donner de date précise.

La Chine surpasse les États-Unis en termes de popularité auprès de la jeunesse arabe alors que Pékin étend sa présence au Moyen-Orient

Cet exercice est le dernier d'une vague d'activités chinoises au Moyen-Orient, traditionnellement considérée comme l'arrière-cour des États-Unis. Cela se produit alors que les États du Golfe cherchent à se distancer de ce qu’ils considèrent comme un ordre mondial de plus en plus polarisé suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et un intérêt décroissant des États-Unis dans leur région alors que ces derniers redoublent d’efforts pour contenir la montée de la Chine.

Un responsable des Émirats arabes unis a déclaré lundi à CNN que « de tels exercices conjoints font partie des efforts continus des Émirats arabes unis pour renforcer la coopération internationale dans divers domaines » et « sont conçus pour soutenir les efforts visant à renforcer la paix et la stabilité internationales ».

Les Émirats arabes unis organisent des exercices de formation conjoints et multilatéraux « avec divers partenaires internationaux à travers le monde, notamment avec des pays du Moyen-Orient, d'Europe, d'Afrique et d'Asie », a ajouté le responsable.

"Les relations avec la Chine constituent un signal utile pour les États-Unis", a déclaré à CNN Hasan Alhasan, chercheur en politique au Moyen-Orient à l'Institut international d'études stratégiques (IISS). « Faire savoir aux États-Unis que le partenariat de défense et de sécurité pourrait ne pas répondre à leurs attentes. »

Mais il existe une « dynamique triangulaire » dans les relations Golfe-Chine-États-Unis, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est peu probable que les États du Golfe soient inconscients des « ramifications de second ordre » de leurs liens croissants avec la Chine, faisant référence à la possibilité d’une bouleversant Washington.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré mardi à CNN que Pékin développait « des relations de coopération et mutuellement bénéfiques avec les pays du Moyen-Orient » et ne « chercherait pas d’intérêts géopolitiques ».

« Nous n'avons pas l'intention de combler un soi-disant 'vide'. Et nous ne construirons pas de cercles exclusifs », a déclaré le ministère, ajoutant que la Chine « continuera à développer des relations amicales dans tous les domaines avec les pays du Moyen-Orient » et « jouera un rôle positif et constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité » dans la région. .

Les experts affirment que la Chine a vu pour la première fois une opportunité au Moyen-Orient lors de la stratégie de « pivot vers l'Asie » de l'ancien président américain Barack Obama, qui cherchait à recentrer les efforts militaires et diplomatiques américains vers l'Est. Les États de la région considéraient que cela se produisait au détriment de l'engagement des États-Unis envers leur propre sécurité.

Pour l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ces craintes se sont concrétisées lorsqu’ils ont chacun été confrontés aux plus grandes attaques depuis des années sur leur sol, en 2019 et 2022 respectivement. Les deux attaques, imputées soit à l’Iran, soit à son mandataire Houthi au Yémen, ont reçu une réponse terne de la part de Washington. Les Émirats arabes unis l’ont qualifié de « 11 septembre ».

Le vide sécuritaire laissé par les États-Unis « a créé une ouverture qui n'existait pas auparavant », a déclaré Mohammed Baharoon, directeur général du Centre de recherche sur les politiques publiques de Dubaï, connu sous le nom de B'huth. La présence croissante de la Chine au Moyen-Orient, a-t-il ajouté, est une « réponse directe à l'importance croissante de la région et au manque de solutions viables » aux préoccupations de sécurité du Golfe. La stratégie américaine visant à s’aliéner l’Iran pendant 30 ans, a-t-il déclaré, n’a porté aucun fruit.